Tournage. Les bases, perfectionnement

Tournage à l’Atelier
La Terre en Feu. 2885 Route du Caillou
24290 Valojoulx. Dordogne

Du 19 au 22 octobre 2021
(Complet)

Envoyez moi un mail à sofiterre@pm.me

Liste d’attente possible en cas de désistement

 Nombre de participants : 8
Pour les débutants :

Les premiers gestes du tournage, Battage, centrage, fond, mur, vague, travail à la motte. Tournage de bols, tournassage, décors, finitions.
Acquisition de l’autonomie et exercices pour continuer à s’entraîner.

Pour le perfectionnement :

Selon les besoins de l’élève, petites séries, couvercles, tournage à la motte, anses, théières…..

Le programme est adapté selon le besoin de chaque élève

C’est un cursus progressif qui permet d’acquérir rapidement l’autonomie.
Il est possible de continuer le cursus avec des stages de perfectionnement.

Le nombre de participants est limité pour plus d’accompagnement à chacun.

Le tournage demande un apprentissage et amène à la connaissance de soi. Au Japon, on le considère comme un art martial. Il faut d’abord apprendre à centrer sa terre, trouver ses points d’appuis et intégrer les bons gestes pour monter les parois du bol ou du cylindre. Mais c’est aussi une approche très personnelle et un moment intime avec soi même. Pour tourner il faut faire le vide dans son esprit, apprendre à ressentir et avoir la conscience de chacun de nos gestes, tout en travaillant avec le souffle…

Philosophie du tour

Plus qu’une technique, le tournage est la relation intime entre la terre et la personne qui la travaille. Il nécessite une attention, une précision qui apportent la centration. La position, le souffle et la présence sont autant de qualités qui se développent en le pratiquant. L’enseignement se base sur une approche sensible de la terre. Cela permet de trouver son propre centre et d’être conscient de ses propres gestes pour les retrouver.
Cette conscience est un acquis qui s’appuie sur les sensations vécues et  apporte l’autonomie tout en  facilitant l’apprentissage.

Les élèves

Ce stage est destiné aux personnes qui souhaitent acquérir des bases de tournage et suffisamment d’aisance pour continuer une pratique autonome. Il permet aux personnes déjà initiées de se perfectionner, de travailler sur des formes ou les difficultés rencontrées. Il permet de réaliser une théière après en avoir fait le dessin ou faire des petites séries.. tout dépendra du niveau des élèves et de leurs besoins.

L’enseignement

L’enseignement est différent de celui d’un stage de loisir. Le but recherché n’est pas de « faire des pièces », même si nous en réalisons plusieurs, mais d’acquérir une précision et la conscience des gestes. C’est un stage de terre qui ne comprend pas d’enseignement sur les cuissons.
Les élèves peuvent emporter leurs pièces crues ou les laisser pour le biscuit.
J’ai créé une chaîne YouTube de vidéos pédagogiques

Sophie Houdebert

D’abord on apprend à lire la partition, après il faut jouer le morceau encore et encore pour stabiliser et prendre de l’assurance…

Lien vers le programme détaillé complet et tous les renseignements

Description des gestes

Les gestes qui suivent sont des gestes acquis avec une expérience pour un résultat précis, aucun de ces gestes n’invalide d’autres façons de faire d’autres potiers même si ils sont différents. Ce qu’il faut regarder chez un potier c’est si son travail nous convient, on peut choisir ses gestes parce qu’ils correspondent à son travail. Un tourneur de série ou un potier traditionnel indien ou marocain ou espagnol…n’aura pas les mêmes gestes qu’un tourneur à la manufacture de Sèvres ou un faïencier. Le résultat choisi amène les gestes nécessaires à développer.

Pour pratiquer le tour de façon excellente, la centration, l’attention, la vigilance, la patience, la douceur sont des qualités essentielles. Elles se cultivent et dès le battage le potier commence à se centrer.
Même un débutant, si il arrive à être bien attentif à terminer chaque phase pour passer à la suivante obtient très rapidement de très bons résultats.

Images du stage débutants de juillet 2017

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Le programme commun
l’installation de l’atelier, les plans de travail, séchoirs, matériel, les outils indispensables et des outils pratiques. Le programme pourra évoluer selon les besoins de chaque stagiaire.
Nous apprendrons ou reprendrons tous les gestes de base.
Le battage, le recyclage de l’argile et la préparation des boules en vue de l’apprentissage du bol.
Les gestes de base du tournage sont : le centrage, le creusage, le fond, le mur, la vague et nous avancerons vers la finition totale des pièces avec le tournassage et des décors de surface.

Le perfectionnement

Pour les personnes qui maîtrisent déjà ces geste, nous pourrons aller vers les petites séries de bols avec des poids et formes différentes
En fin de stage je donne des exercices à faire en rentrant pour s’exercer et progresser. Ceux qui le souhaitent peuvent rester en contact et je peux à distance continuer à guider au fur et à mesure des progrès dans les exercices.
Dans le cadre d’une demande de formation professionnelle, j’enverrai le référentiel complet ainsi que les devis. Me consulter

Tarifs pour un financement personnel

L’adhésion à l’association pour une année est de 40€
Le nombre de places est limité à 7

30 heures : 750€ (adh) du mardi au vendredi, 775€ (non adh)

 
 

MODALITES D'INSCRIPTION

Pour enregistrer votre inscription et réserver une place, vous devez m’envoyer un mail pour recevoir la fiche d’inscription sofiterre@pm.me
et envoyer un acompte de 250 €.
Vous pouvez envoyer le solde de la formation dès l’inscription, le chèque ne sera débité qu’en début de formation
Vous avez le choix  d’effectuer un virement ou d’envoyer un chèque à l’ordre de « Au Grès du Feu » et envoyer votre courrier
à  Au Grès du Feu,
2885, Route du caillou, 24290 Valojoulx
Le solde du coût de la formation doit parvenir au plus tard un mois  avant le début de la formation.
Si ce n’est pas le cas, Vous perdrez votre acompte.
Pour tous renseignements 0685230152

Il y a de nombreux hébergements pas chers pour les élèves de l’atelier. Vous avez une liste sur la page informations pratiques et vous pouvez me contacter si vous avez besoin d’aide pour trouver.

Dans le cas d’une prise en charge par l’employeur ou l’Etat, me consulter pour faire un dossier. (demandeurs d’emploi, chambre des Métiers, professions libérales, maison des artistes , Afdas, Pôle Emploi, Uniformation etc….)  Organisme Qualité formation datadockéPicto_datadocke
Une demande de prise en charge ne garantit pas la réservation de la place. Si vous souhaitez vraiment faire cette formation même en cas de refus de prise en charge, vous devez réserver votre place.

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Site avec boutique https://laterreenfeu-creations.art
Blog   http://laterreenfeu.canalblog.com
Instagram     instagram.com/laterreenfeu
Page  https://www.facebook.com/LaTerreenFeu/

Boules de terre….

 

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Partage de notes sur le tableau pendant une formation de tournage pour mémoriser les gestes du tournage et leur utilité.

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Battage de la terre

Explication des schémas. Le battage de la terre : Coller la terre sur la table (4 kg minimum). Une moitié dépasse de la table. Le poignet de la main gauche est posé contre la boule. Le fil est dans la main au dessous. La main droite prend le fil en haut, fait le tour avec le fil dans le sens des aiguilles d’une montre et rejoint la main gauche, ce qui coupe la boule. Le poignet gauche maintient la boule coupée, la main droite pose le fil et les deux mains rabattent le morceau coupé sur le morceau resté sur la table. Les deux mains prennent le morceau de terre dans les paumes, pouces devant surtout sans rentrer les doigts dans la terre pour ne pas créer de bulles d’air.
Le corps est bien ancré, bien en face de la table, on lève la terre coupée et on la claque fermement vers l’avant sur la terre posée. (pas vers soi). C’est pour chasser l’air. On plie un peu les genoux, une jambe un peu avancée, le corps est souple et mobile.La terre éclabousse vers l’avant. Puis on retourne la terre face contre la table en lui faisant faire un quart de tour dans le sens des aiguilles d’une montre en la faisant dépasser de la moitié et on recommence la première opération. Si c’est une terre sortie du pain, une vingtaine de tours suffisent, pour du recyclage, 30, 35 fois permettent d’avoir une terre idéale pour un tournage plus facile qui n’aura pas de vrille interne. La préparation des boules est très importante aussi mais trop longue à décrire. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il faut beaucoup d’attention pour préparer ses boules si on est débutant pour se faciliter la tâche. Après, cela va dépendre du tournage que l’on fait.
En ce qui me concerne, je tourne très fin et pour bien tendre les formes je fais une ou deux vagues au maximum et termine à l’estèque. De plus étant une femme je n’ai pas beaucoup de force et j’ai besoin de me ménager le dos.

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Le centrage. Le tour en occident tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Pour centrer la terre, il doit tourner plus vite car la vitesse nous aide. Le corps doit être bien calé en toutes circonstances et les pains travaillent ensemble. Le corps est sur la gauche (fesse droite un peu en l’air car en appui sur la gauche), on appuie le bras gauche sur la cuisse. Il est essentiel de se sentir à l’aise et de ne pas se crisper ni forcer. Les mains doivent effleurer la girelle mais ne pas traîner dessus pour ne pas se blesser. On tourne à la barbotine, qui permet de mieux “graisser” la terre sans la laver. Cela toujours dans un souci de travailler avec peu de gestes et très fin.
La main droite pousse grâce au poids du corps. Elle est devant. Selon la taille de la boule, la position varie. Pour une petite boule de 400 gr, par exemple, elle est grande et on utilisera le pouce, l’annulaire et l’auriculaire, l’index et le majeur resteront au dessus de la boule. Pour une boule plus grosse (800gr), c’est le pouce et l’index de la main droite qui seront approchés (comme sur le petit schéma).
Le bras est bien calé, le pouce est en bas. La paume est contre le bas de la boule, la main est sur le côté gauche de la boule. Il est essentiel de bien rester à gauche et de ne pas essayer à attraper la boule pour la maintenir sinon on se fait entraîner. Le corps ne s’appuie pas sur la boule, il reste bien calé, sinon il sera entraîné.
La main gauche est posée derrière contre la boule, contre la main droite pour travailler en un point et ne frotte pas sur la girelle pour ne pas se blesser. Mais le petit doigt ramasse bien le bas de la boule. Son rôle est d’aider la main droite et de ramasser la terre en bas de la boule.
L’action des deux mains est de presser la terre en poussant avec la main droite, tirant avec la main gauche vers le centre pur mettre la terre au creux des mains.
Comme le corps a de bons appuis, les bras ne bougent pas, la pression juste permet de caler la terre et de la mettre au centre.
Pour centrer, c’est une décision, on doit donner l’impulsion d’énergie nécessaire. Sans notre action la boule restera sur le tour tranquillement. On s’implique dans le tournage, et parfois ce n’est pas facile parce que chaque geste pas encore acquis se voit tout de suite. L’essentiel est de se connecter à ce qui se passe, à faire attention à faire chaque phase l’une après l’autre en prenant ses appuis, en étant détendu…. facile à dire ;=) C’est un voyage intérieur et lorsque l’on rentre vraiment en relation avec la terre, la vitesse, soi même, c’est une danse agile qui procure une joie immense. La patience, la vigilance, l’attention, la douceur sont autant de qualités que le tournage nous demande de développer.

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Le creusage Le corps est au milieu, les appuis sont sur les deux cuisses. Les bras sont de chaque côté de la boule, les mains sont de part et d’autre de la boule. Sur le schéma on voit le pouce de la main gauche posé sur la boule. Il va servir d’appui à l’index droit qui plonge au cœur de la boule accompagné du pouce. Les doigts extérieurs de la main droite tiennent la boule. La main gauche est bien posée sur la girelle et permet de garder la stabilité pour ne pas décentrer la boule ou creuser de travers. Une légère inclinaison est nécessaire pour ouvrir la boule. La position dépend bien sûr de la taille de la boule, de la forme que l’on souhaite obtenir. On ne va pas creuser de la même façon pour un bol et pour une assiette. On laisse un peu moins d’un centimètre de fond.
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Le fond plat se fait après le creusage pour préparer le mur. A partir du moment où la terre est creusée, c’est toujours la main gauche qui sera dans le pot pour ne pas aller à contre sens de la terre dont la paroi va s’affiner de plus en plus.
Le majeur, l’annulaire, l’auriculaire de la main gauche sont donc dans le pot, majeur et annulaire au même niveau, c’est eux qui vont aplatir la terre en s’appuyant sur le fonds et en allant vers la droite. Les deux doigts appuient sur le fonds tandis que la face externe du majeur crée la paroi. Ce n’est pas seulement le bout des doigts qui travaillent mais tout le doigt. L’index est en l’air, en dehors du pot, il aide à l’équilibre. La main droite se pose contre le pouce de la main gauche pour pousser et exercer une pression avec la main gauche qui va empêcher la boule de s’élargir trop et bien sûr maintenir l’équilibre pour ne pas décentrer. Le défaut le plus courant est de monter trop vite le mur sans avoir fait un fonds suffisamment large. Il est alors difficile de monter la vague et cela fait des pots très lourds. Pour cela, bien rester en bas de la boule jusqu’à ce que l’épaisseur tout en bas ne dépasse pas 1,5 cm . C’est un défaut que je rencontre souvent chez les débutant, de ne pas terminer un geste et de passer au suivant, d’aller plus vite pour monter que la vitesse du tour, ce qui fait une vis, de rester trop longtemps, ce qui assèche la terre, de mettre trop de barbotine, ce qui fatigue la terre.. Si cela vous arrive, vous pourrez comme ça tenter de les corriger…

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Le mur. Le mur est la continuité du fond plat. Il sert à prépare la vague. Au début, on peut décomposer; Après plus d’expérience les deux gestes se font l’un à la suite de l’autre dans un même élan. Suivant la forme que l’on veut obtenir on ne lui donnera bien sûr pas la même forme. C’est une pression exercée qui va faire monter la terre. On forme comme une pince entre le pouce de la main gauche (à l’extérieur du pot) et le majeur (à l’intérieur) et la main droite appuyée sert de support pour éviter l’évasement et le décentrage. L’index de la main gauche est en dehors du pot ou dedans selon la taille de la boule, tandis que les autres doigts sont dedans. Le majeur est à plat contre la paroi, c’est ce qui va former un mur. De par la vitesse et la force centrifuge la terre va monter. Les mouvements doivent être réguliers, la pression régulière, la vitesse de montée proportionnelle à la vitesse du tour, les doigts bien barbotinés et c’est parti !!!!!!!!!
Les deux mains sont toujours jointes dans toutes les phases, tournage, tournassage, coupe, tant que la boule a la taille de la main. Après, avec des boules plus grosses on va trouver des appuis avec le corps.
On travaille toujours en un point et on ne descend jamais
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La vague Elle sert à monter la terre et à donner la forme. L’intervalle entre les deux doigts va déterminer l’épaisseur de la paroi.
C’est une pincée très fine en un point très précis. Le contact avec la terre doit être très précis pour ne pas assécher la barbotine et bien monter la terre.
Elle part bien d’en bas et se prépare avec le majeur de la main droite qui prépare un petit creux dans lequel le pouce à l’envers va pouvoir se caler. C’est très difficile à décrire comme position, excusez moi. J’essaierai de trouver des photos qui montrent cette position. La main droite est retournée vers l’extérieur, paume en l’air. Le pouce et l’index sont joints. On se couche sur l’avant bras droit pour être bien calé, on pose le pouce à l’envers dans le creux préparé, l’index contre la paroi et on va caler le majeur de la main gauche à l’intérieur du pot au dessus du pouce de la main droite et on pince. On part bien du bas. Dès que la vague est formée par la pincée on peut monter la terre. Comme toujours, la vitesse de montée doit être proportionnelle à la vitesse du tour, les mains et la paroi sont bien barbotinées, et surtout on garde la même position jusqu’en haut sans tourner les mains. On peut selon la consistance de la terre desserrer un peu la pression entre les deux doigts en arrivant en haut mais en aucun cas lâcher la position des mains. On peut respirer quand la vague est terminée. Travail en apnée recommandé 😉
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Pour couper : On tient le bord de la paroi avec les doigts pleins de barbotine pour que la terre n’accroche pas et on approche doucement la pointe du couteau jusqu’à toucher l’index qui se trouve en face de la pointe. Lorsque la pointe a traversé la paroi, elle est coupée et on peut retirer l’anneau de terre qui se détache tout seul. Les défauts les plus courants sont d’enfoncer la pointe de façon trop forte, ce qui déforme la paroi, de tirer l’anneau qui se détache avant que la terre soit coupée complètement, ce qui arrache le haut ou fait vriller la paroi, de ne pas avoir le doigt en face de la pointe ou du couteau. Si vous n’arrivez pas bien à couper, vérifiez si vous faîtes bien ces gestes.

Ne pas tirer, ne pas appuyer trop fort, ne pas approcher trop vite la pointe. Tout dans le tournage est une question d’équilibre et de douceur et de centration… Pas de précipitation au risque de voir s’écrouler le travail.

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